aider les autres et être coopératif

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’habite dans le quartier des Célestins avec mes parents et mes deux petites soeurs de 12 et 9 ans. J’ai 17 ans et, après être passée par l’école du Golf et le collège Brossolette, je suis aujourd’hui en terminale scientifique au lycée du parc Chabrières. Je partage mon temps entre les cours, les révisions à la maison et les entraînements à la caserne de Pierre-Bénite car je suis jeune sapeur-pompier...

Pompier : un rêve d'enfant ?

Eh non ! Contrairement à de nombreux enfants, ce n’est pas du tout un métier que je rêve de faire depuis toute petite mais plutôt quelque chose que j’ai découvert par hasard. Alors que j’étais en troisième et que nous travaillions sur la combustion en cours de physique-chimie, le professeur nous a parlé du travail que faisaient les pompiers et nous a aussi expliqué qu’il était possible de devenir jeune sapeur-pompier.
À l’époque, je ne connaissais pas du tout. Je suis allée voir des vidéos sur internet et ça m’a tout de suite intéressée. Cela tombait bien car c’était une année de recrutement à la caserne de Pierre-Bénite. J’ai posé ma candidature qui a été retenue.
Depuis quatre ans, je me prépare à devenir sapeur-pompier volontaire. J’ai des entraînements tous les mercredis soirs, des cours théoriques et situations pratiques avec mise en manœuvre. Les samedis matins sont réservés au sport. Nous représentons les pompiers lors de manifestations officielles organisées par la Ville comme les commémorations par exemple.
Si je réussis cette année mon brevet, je pourrais être sapeur pompier volontaire. Mais vu mes projets d’études, je pense que cela va être difficile de tout concilier.

Quels sont ces projets ?

Au départ, j’avais envie d’être médecin et maintenant mon projet est un peu plus précis car je souhaite être médecin militaire. Je suis attirée par tout ce qui est militaire et j’ai réalisé – en étant jeune sapeur-pompier – que travailler avec une hiérarchie et être encadrée me plaisait beaucoup. Cette profession me permettra de concilier les deux !
Mais il faut pour cela que je parvienne à intégrer l’École de santé des armées en réussissant un concours très sélectif qui a lieu en avril et que je prépare depuis septembre dernier, en plus des mes cours au lycée. Sur les 1 800 inscrits pour l’écrit, 300 seront pris à l’oral pour seulement 100 places au final. J’ai dû adapter mon emploi du temps car je travaille avec un organisme de formation à distance et tous mes samedis sont consacrés à ce concours.
Je ne peux donc plus m’entraîner à la caserne. Heureusement, mes formateurs sont compréhensifs et m’ont concocté un programme personnalisé que je réalise en fonction de mes disponibilités les autres soirs de la semaine.
C’est souvent difficile de tenir le rythme. J’ai eu plusieurs fois envie d’arrêter les pompiers mais, grâce au soutien de l’équipe, nous avons trouvé des arrangements et, pour l’instant, je garde le cap !

Comment abordez-vous ce concours ?

Je ne suis pas trop anxieuse. Je me donne les moyens de réussir. Mais en cas d’échec, je ferai une fac de médecine classique, car mon envie de base reste d’être médecin. Et si je valide ma première année, j’aurai la possibilité de retenter un nouveau concours pour rentrer directement en deuxième année. L'École de santé militaire propose un cursus à la fois civil et militaire car nous sommes à la faculté de médecine civile la journée et nous retournons le soir à la base pour suivre le cursus d’officier. J’ai très envie de partir en opérations extérieures au Moyen-Orient avec les soldats. Le médecin militaire doit être passionné par son travail et volontaire pour aider les personnes qui défendent notre pays. C’est très important de soigner ceux qui se battent pour nous !

janvier 2019