pour un marketing de terrain

Pouvez-vous vous présenter et revenir sur votre parcours ?

Oullinois depuis 2009, je suis un entrepreneur de 50 ans tourné vers tout ce qui touche au capital humain et porté par la volonté de fédérer des équipes autour d’un projet commun. Mon métier est de diriger des agences de marketing et de communication. J’aide des marques et des grandes causes à gagner en consistance, à rencontrer leur public sur le terrain au niveau national et européen.
J’ai fait mes armes en échouant à plusieurs reprises dans mon jeune âge. J’ai raté mon bac, j’ai raté plusieurs fois des études supérieures, si bien que j’avais un peu de retard au moment où j’ai fini mon cursus à l’Institut d’études politiques de Grenoble. Comme je voulais me marier, il était urgent que je trouve du travail.
J’ai donc intégré une entreprise dans la grande distribution où je savais que je serais formé. J’ai commencé tout en bas de l’échelle comme gestionnaire de stock, ce qui m’a beaucoup appris. J’ai ensuite progressivement gravi les échelons, en changeant quatre fois de poste en six ans.  À 30 ans, je suis devenu directeur commercial et marketing d’une start-up qui installait des écrans publicitaires dans les centres commerciaux. Une très bonne idée en soi, mais qui avait 15 ans d’avance. Or, dans le marketing, une idée qui arrive trop tôt est une mauvaise idée : la société a déposé le bilan.

Comment avez-vous rebondi après ça ?

Pendant un temps, ça a été une véritable descente aux enfers qui a indéniablement marqué mon parcours. J’ai vécu une période très difficile, y compris sur le plan personnel. Mais je pense qu’il y a, dans toute crise, des opportunités à saisir. Un jour, alors que je cherchais du travail, on m’a proposé de mettre en place des opérations (stands, démonstrations...) pour promouvoir des smartphones dans les galeries marchandes.
Une chance inespérée qui m’a conduit à fonder l’agence Malls spécialisée dans les opérations de live marketing en centre commercial. Je n’avais pas particulièrement pour projet de créer mon entreprise. Mais quand vous y goûtez, la liberté de l’entrepreneuriat est géniale, même si c’est un risque que vous avez à assumer chaque jour !

Comment est né le groupe l’Uzyne aujourd’hui implanté à la Saulaie ?

Très vite, je me suis rendu compte que je ne voulais pas rester seul. J’ai contacté Benoit Fritsch, un ami rencontré pendant mes études qui avait créé son agence marketing dans le sport. Il a notamment fait skier des vaches pour promouvoir une marque de chocolat ! Je me suis dit :
"Ce mec n’est pas sérieux", et comme je ne le suis pas non plus, j’ai pensé que nous pourrions partager le café tous les matins en associant nos agences ! En 2009, ensemble, nous avons acheté 1 200 m2 de locaux dont 550 m2 d’entrepôt à la Saulaie pour créer l’Uzyne, un groupement de trois agences marketing. Nous étions parmi les premiers à croire en ce territoire. Depuis, le quartier autour de la gare a beaucoup évolué, même s’il reste du chemin.
Quant à l’Uzyne, elle fait aujourd’hui partie des plus gros acteurs nationaux en marketing événementiel et vient de racheter une société parisienne spécialisée dans l’affichage mobile. Nos locaux oullinois sont devenus un lieu collaboratif autour des métiers du design, de la créativité et du marketing. Ils accueillent chaque jour une vingtaine  de salariés du groupe l’Uzyne et une dizaine de l’agence Data. Nous sommes un certain nombre à croire que la Saulaie pourrait un jour abriter un pôle numérique digital et marketing étoffé, celui-ci est d'ailleurs déjà à l'étude. Les projets ne manquent pas !

Décembre 2019