Sébastien Fritsch

Oullinois depuis 18 ans, Sébastien Fritsch partage sa vie entre sa famille , son métier d’enseignant et sa passion pour l’écriture. Il vient de publier L’expérience Cendrillon, son septième roman.

l'inspiration du quotidien

Depuis quand l’écriture fait-elle partie de votre quotidien ?

J’écris depuis toujours… Quand j’étais gamin, j’inventais tous les jours une nouvelle histoire. Au bout d’une page, je n’avais plus rien à dire. Mon premier roman date d’une vingtaine d’années mais il n’était pas très abouti. Petit à petit, j’ai fait évoluer mon style et ma précision. J’ai mené des recherches documentaires pour construire des récits qui tiennent la route. J’écris en pensant au lecteur : je retravaille mes textes, je supprime certains passages, j’en reformule d’autres.
Mon premier ouvrage publié, Le mariage d’Anne d’Orval, date de 2007. Il m’a fallu quatre à cinq années de travail pour que ce projet se concrétise et, après avoir frappé à de nombreuses portes, j’ai trouvé une petite maison d’édition auvergnate qui a cru en mon histoire. J’ai ensuite fait appel à un autre éditeur pour mes deux livres suivants, puis j’ai pris la décision de monter ma propre maison en 2010. C’est ainsi que sont nées les éditions « Fin mars début avril » : à chaque nouveau roman commence une nouvelle aventure, comme à chaque nouveau printemps, renaît la vie.

Quelle attention portez-vous à la parution de chaque ouvrage ?

Avec l’autoédition, j’ai choisi de travailler comme un artisan et de proposer des produits finis de qualité. Je collabore pour cela avec une correctrice professionnelle qui est encore plus pointilleuse que moi ! Elle s’attache non seulement au style, à l’orthographe et à la typographie, mais elle s’assure également de la véracité de chaque détail pour ne laisser aucune place à l’incohérence !
Chaque nouvelle parution est une source de fierté et d’inquiétude. Je suis heureux d’arriver au bout d’une aventure mais anxieux de savoir si cette histoire va trouver son public. Et pour plaire, il faut d’abord être lu, c’est là ma plus grosse difficulté !
Heureusement certaines librairies de la région, et notamment Spirale dans la Grande rue, ne manquent pas de proposer mes ouvrages à la vente. J’ai un site internet et une page Facebook, je me sers de la presse comme relais et je participe à des salons ou des rencontres… Mais j’ai toujours l’impression de manquer de temps pour mettre en avant mes romans.

En quoi votre écriture se distingue-t-elle des autres ?

Mes récits sont très variés. Je ne traite jamais du même thème, de la même région ou du même style. Je me lance pour chaque roman le défi d’explorer de nouvelles idées, de changer de rythme et d’univers. Certains de mes lecteurs l’ont remarqué d’ailleurs ! Mes sources d’inspiration sont multiples, de Patrick Modiano, très intimiste, à John Irving et ses multiples personnages, en passant par Stefan Zweig entre autres. Je dois également beaucoup à Marcel Pagnol et Agatha Christie, mes lectures d’enfance. Plus concrètement, j’observe tout ce que je vois, tout ce qui se passe autour de moi, à Oullins ou ailleurs. Je m’inspire du quotidien, des gens que je croise et je m’invente des histoires à leur sujet, mais je ne prends jamais de note. Si l’idée est bonne, elle me revient toujours en mémoire et je la développe peu de temps après… ou dix ans plus tard. C’est pour cela qu’il est important pour moi de garder en parallèle mon métier d’enseignant. Il me permet de mieux comprendre le monde, la manière dont il fonctionne et dont il évolue. Je m’en nourris pour créer mes personnages et leur inventer des vies faites de mots.

Mars 2018

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