Au Patronage laïque scolaire d’Oullins (PLO), tout le monde la connaît sous le nom de Nanou. Un surnom affectueux donné par sa grand-mère, devenu, au fil du temps, une véritable signature.
Depuis 25 ans, Nathalie Vera est la gardienne du lieu qu’elle considère comme son foyer.

« Mes parents se sont rencontrés ici, autour d’un terrain de basket. J’ai grandi entre ces murs. Le PLO, c’est ma maison », raconte-t-elle. Une maison de coeur, transmise de génération en génération. Déjà, ses grands-parents fréquentaient l’endroit. Son père, Bernard Vera, président de la section boules pendant 25 ans, a donné son nom au boulodrome.

Quant à Nanou, c’est en 2000 qu’elle prend officiellement le relais, devenant gardienne sociétaire.

« Je m’occupe de l’accueil et de la buvette, comme ma mère avant moi », explique-t-elle. Son quotidien ? Veiller sur les lieux. « C’est un espace familial, intergénérationnel et chaleureux », résume-t-elle. Aujourd’hui, ses frères et ses nièces fréquentent également l’association.

UN LIEU D’ACCUEIL AVANT TOUT

Goûters improvisés, apéros mensuels, discussions spontanées entre habitués ou visiteurs…

« C’est un endroit où les enfants jouent, où les parents discutent et parfois même où des couples se forment », dit-elle.

Elle en sait quelque chose : c’est là qu’elle a rencontré son compagnon, il y a 20 ans. « Au PLO, on vient pour le sport, certes, mais on reste pour le lien social. Ici, on partage, on se retrouve. Même les commerçants et les forains s’arrêtent pour dire bonjour », raconte-t-elle.

Son credo ? L’échange avant tout. « On n’est pas obligés de consommer à la buvette. L’important, c’est que chacun se sente chez soi ».

Un état d’esprit qui a su résister à l’épreuve du temps et notamment à celle du Covid. « Après le confinement, les gens avaient besoin de se retrouver. Le PLO est resté ce qu’il a toujours été : un lieu d’accueil et de vie », assure-t-elle.

« Pour l’avenir, je souhaite que cet espace garde son esprit. Que les personnes continuent à venir et à s’y sentir bien », conclut-elle.