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Dès l'annonce de la mort de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie lâchement assassiné pour avoir montré des caricature de Mahomet à ses élèves, les hommages et rassemblements se sont succédé. Une fois de plus notre pays était en état de sidération, une fois de plus, l'émotion s'apaisera après force de discours... Non, il est temps d'agir !
Enseignante avant d'être élue de la République, je suis naturellement glacée d'effroi par cet acte abject. Les enseignants transmettent la connaissance et éveillent les esprits critiques. La démocratie a plus que jamais besoin de citoyens éclairés qui ne cèderont pas à la violence et au chantage de la haine mais qui seront responsables et réfléchis.
Je réaffirme avec conviction mon attachement à la liberté d'expression et à celle de la presse. Elles ne doivent faire l'objet d'aucune concession ni aucun renoncement.
Aujourd'hui, nos concitoyens attendent des signes forts. La laïcité ne doit pas être un simple étendard symbolique. Aucune raison religieuse ne doit guider les politiques publiques. L'unité nationale doit se faire sur des politiques fermes.
Enfin, inlassablement, il faut éduquer et promouvoir le savoir, la culture, le partage. Il faut transmettre à nos jeunes les valeurs intangibles de la République. L'Éducation nationale doit être la meilleure des armes : celle d'une instruction massive.
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